Histoire du Maquis

Ce lieu a été choisi par les autorités militaires de Dole pour servir de rassemblement pour les volontaires qui souhaitaient s’engager dans une action de résistance et également pour fuir le S.T.O.

Le groupe nommé « PANTHÈRE », constitué d’une quarantaine de personnes débutera le 13 juin 1944 sur ce site lieu-dit « BELLES CHARMES». Plusieurs familles de Saligney, la ferme du Mont de Vassange, et les villages voisins ravitaillaient les résistants.

Les maquisards participent à des coups de mains, notamment le sabotage de la voie ferrée Orchamps-Dole. Leurs activités inquiètent les Allemands. À partir du 22 juillet, les Allemands repèrent les lieux.

Le 27 juillet, vers 7 h du matin, un convoi de camions allemands se scinde en deux colonnes et encercle le territoire concerné. Environ 500 hommes (des cosaques de l’armée Wlassov) sont dépêchés en renfort.

Le groupe prévenu quitte le camp par le Bermond, puis se divise espérant rejoindre l’Abbaye d’Acey ou la forêt de la Serre. Mais un bon nombre sont traqués par les Allemands qui s’acharneront sur leur sort.

Treize jeunes ont dû se rendre et sont amenés au village, les bras en l’air et attachés. Ils sont interrogés et frappés, alignés contre une porte de grange. Huit d’entre eux seront reconduits au lieu-dit « Les GLANEY » où ils sont massacrés.

Un petit monument y est érigé.

Les cinq autres sont reconduits au camp. Les Allemands incendient les baraques et les captifs doivent charger le butin récupéré par les Allemands avant que Gilbert LEBOIS, Raymond LABOUREY, Antoine NARDY et Charles SIRGUEY trouvent cruellement la mort. Leurs croix sont érigées dans cette clairière. Seul Georges DURAND parvient à se sauver avec le doigt coupé par une balle. Il sera soigné par le vétérinaire à Thervay.

La population sous le choc s’organise avec les villages voisins pour ramener, déposer à l’église et reconnaitre les corps mutilés enveloppés dans des draps donnés par les familles de Saligney. Les menuisiers locaux préparent 23 cercueils.

L’enterrement de vingt jeunes aura lieu le samedi 29 juillet. Ils sont entourés d’une nombreuse foule. Ils seront déposés dans une grande fosse creusée manuellement par les hommes. Cet emplacement devient le carré militaire du cimetière.

Deux corps seront retrouvés les jours suivants : Henry BENISSA « au Champois» et Raymond LABOUREY «Aux Belles Charmes». Thomas LEZAK qui a ravitaillé le camp a été déporté, puis réhabilité.

Ce monument a été érigé par le Comité présidé par le Maire de Saligney de l’époque : Mr Francis JEAN. Sa construction a été confié à Mr Millet d’Orchamps, financé par des subventions communales et dons de particuliers.